Parce que l’esprit n’est pas le cerveau.
Et que l’esprit fondé de réflexions,
Pourrait choisir, et nous déciderions.
Sous-peser, le pour et le calibre :
Pourquoi l’esprit ne serait pas libre ?
Tout notre cerveau est malléable,
Par déni, nous voici misérables,
Farouche, il a son indépendance,
Souvenons-nous : le cerveau est dense.
Parce que dans nos vies l’esprit nous prévient,
Parfois, il n’est là que pour notre bien,
Parfois il agit pour notre malheur,
Car, fort influençable il demeure.
Le cerveau peut être manipulé,
Lui, dans sa chair, dans sa globalité.
Abimé, et aussi guérissable.
Parce que tout le cerveau est palpable.

Quand l’esprit songe, rumine ou fuse,
Que notre cerveau aide à cogiter,
Allant jusqu’à modifier nos pensées,
Mais il apaise rarement notre ruse.
Puisque l’esprit n’est pas notre cerveau.
Notre cerveau prédomine dans les stats’,
Nous lamine, sûr, et strate après strate,
Use de fatigue pour tromper l’esprit,
Alors cette matière grise nous trahit.
Un moment où se pointe la maladie,
Santé de fer et santé chérie,
Terrain propice que ce cerveau qui vient,
Laborieux et perdu, l’esprit est vain.
Dans ces durs moments où ça dérape,
Ou on décolle, loin dessus, par grappes :
Que peut opposer, l’esprit fragile ?
A quoi, à qui, comment se raccroche-t-il ?
Qui, dans ce jeu de dupe se fait la belle ?
Qui gagne ? Le cerveau en lamelles,
L’esprit disloqué, rongé par le mal,
A terme, décompenser son âme…
Quelques mots d’experts en file indienne :
Bipolaire, maniaco, schizophrène,
Stratosphérique, la chute n’est pas banale,
Délicate, intraitable santé mentale.
Parce que l’esprit n’est pas le cerveau.