« Le cri » d’Edvard Munch m’a longtemps accompagné. A l’adolescence, la puissance, l’expressivité de ce tableau expressionniste me bouleversaient particulièrement.
Des années se sont écoulées, me détachant un peu de cette peinture, vivant moi-même quelques troubles de l’âme, la maladie mentale…
30 ans après mes premiers intérêts et passions pour « Le cri », je le redécouvre lors du spectacle musical préparé avec des textes d’usagers du CRJA – le centre de réhabilitation pour adultes, donné au conservatoire de Metz le 27 mars 25.

Lumière est faite sur l’origine du tableau, une promenade avec deux amis et un malaise palpable du peintre. Comment ai-je pu les oublier ces deux camarades, deux silhouettes dans l’arrière-plan ? C’est sans doute qu’à mes yeux, le personnage principal est dans une profonde solitude, au point « d’effacer » toute autre personne… Mieux : c’est la présence discrète de ces ombres qui accentue le personnage central, seul, ô combien !
Et la force d’évocation d’Edvard Munch me terrasse encore, 30 ans plus tard.
